La Folie des Grandeurs...
J'ai appelé cette section "Fenêtre sur Atelier".
Atelier ? En réalité, pour le moment, la maison n'est pas assez grande pour accueillir celui que je souhaiterais : le vrai atelier de peintre, avec une flamande -ces ouvertures de verre en forme de diamant, dans le toit, typiques de la région- et de grandes fenêtres au Nord pour recevoir la clarté sans jamais risquer de lumière directe. Une pièce où l’on puisse tout à fois stocker le matériel, les peintures déjà réalisées, dans leur coffret de protection, celles en train de sécher, sur des cimaises au mur. Un atelier où l’on puisse disposer d’assez de place pour tendre, encoller, apprêter, peindre, et encadrer des toiles géantes…
Car plus le temps passe, et plus j'en reviens à mon instinct premier : peindre grand. Comme l’était l’Ange Gothique, ou plus encore. J’adore me trouver toute petite devant ces fenêtres sur l’imaginaire ; y inviter le public lors des expositions, comme s’il ne suffisait que d’un pas de plus, pour atteindre l’autre côté.
Siudmack m’avait conseillé, quand je l’ai rencontré, de m’astreindre à peindre plus petit, pendant un temps du moins. Ce qui me permettrait de multiplier les expériences. Je l’ai écouté scrupuleusement et c’est ainsi que j’ai fait mes premiers pas dans la profession avec un format moyen de 50 par 70 cm. Mais aujourd’hui, forte d’un peu plus d’expérience, la folie des grandeurs me taraude à nouveau.
Alors l’atelier n’y suffit plus. La pièce ainsi baptisée, dans la maison est désormais, exclusivement, consacrée au matériel : des étagères où sont rangé les pots de pigments, la table de broyage, les différentes toiles que j'ai apprêtées ou celles, vierges, encore à tendre. Des baguettes de bois pour faire mes châssis. Des semences tapissiers pour monter les toiles, et l’outillage approprié pour les tendres et les consolider. Des pots de pinceaux. Des pots de colle. Des pots d'huile... bref : un chevalet n’y tiendrait plus.
Donc l'atelier a progressivement investi le salon. Ou plus particulièrement, la partie du salon que j'avais destinée à la musique... C'est donc à cet endroit que je peins, entre mon piano, ma harpe et ma batterie, risquant à chaque trait de pinceau un peu vigoureux de customizer l’un d’eux !
Et si les lieux deviennent progressivement trop petit pour ma "folie des grandeurs", un problème non moins préoccupant se pose aussi : les toiles ne rentrent plus dans la voiture. Si bien qu’il devient difficile de les exposer !
Si tout se passe comme convenu, nous devrions palier le problème pour les Imaginales d’Epinal, à la mi mai. Ceux qui y viendront verront alors quelques toiles dont la plus grande atteind 2 mètres de haut !
Une petite photo d’atelier, ci-dessus, en train de peindre Ethérée (140 x 100). Ceux qui possèdent mon livre, Toi Lumière de ma Nuit, la connaissent sûrement…
Voilà pour ouvrir cette section ! Mais je vous montrerai de temps à autre quelques toiles en préparation ou en cours de travail, ainsi que d'autres petites vues dérobées à "l'atelier" !